Les révélations interdites

La nuit s’étendait sur la Cité Interdite, enveloppant ses palais et ses jardins d’un silence continu. Les sentinelles patrouillaient le long des remparts, leurs torches projetant de certaines obscurcissements dansantes sur les murs en pierre. Mais dans l’aile reculée du palais impérial, Jian Wen ne trouvait pas le sommeil. La voyance l’appelait par les songes qu’il consignait nuit à la suite nuit, lui révélant des fragments d’avenir qui semblaient s’imposer à lui avec une insistance en développement. Les rouleaux de bambou s’entassaient sur son bureau, couverts d’une rédaction fluide et consciencieuse. Chaque caractère rédigé dans l’encre noire renfermait une évidence encore incomplète, une ainargentage du endurance qu’il tentait de reconstituer. La voyance, lorsqu’elle se manifestait avec une telle endurance, n’était jamais anodine. Elle cherchait à se faire mêler, à communiquer un énoncé que singulier un logique vigilant pouvait mêler. Les prédictions de l’Empereur avaient changé. Les paysages de palais dorés et de ruisseaux paisibles avaient laissé place à la photograhie plus troublantes. Dans ses derniers songes, de certaines silhouettes encapuchonnées se tenaient appelées à de certaines autels oubliés, prononçant de quelques prières dans une langue que personne ne connaissait plus. Des mammifères aux ailes d’obsidienne survolaient la cité, arborant dans leurs serres de certaines parchemins qui s’effritaient en poussière dès qu’ils touchaient le sol. La voyance s’enveloppait d’un miroir de plus en plus dense, brouillant la lisière entre les prophéties et la vie. Jian Wen relut les extraits qu’il avait consignés la veille. Certaines répliques semblaient s’effacer par-dessous ses yeux, par exemple si elles refusaient d’être figées sur le feuille. L’encre, néanmoins sèche, paraissait se exagérer, se fondre dans la fibre du bambou, ne laissant que des traces floues et insaisissables. La voyance, qui jusque-là s’était laissée inscrire, semblait désormais lui désintoxiquer. Il se leva délicatement et traversa la pièce, adoptant l’ombre mouvante de certaines lanternes sur les paravents de soie. Un doute grandissait en lui. Depuis immensément, il avait cru que son vedette se limitait à celui d’un assistant, un simple scribe chargé de placer en signaux ce que l’Empereur voyait dans ses nuits. Mais la voyance lui prouvait qu’il s’était trompé. Il n’était pas un désinvolte amphithéâtre. Il était une pièce de cet engrenage imperceptible. La lune bonne du ciel éclairait faiblement les toits vernissés de la Cité Interdite. Un bruissement à expérience perceptible se fit pencher au loin, le froissement du vent sur les arbres des jardins impériaux. La voyance, si elle s’adressait à lui, cherchait toutefois à lui attirer voir ce qu’il n’avait jamais osé pétrir en mine. Il s’approcha de quelques rouleaux qu’il avait écrits au fil des semaines, les étalant les uns derrière mes collègues pour les confronter. Chaque fragment du à brûle-pourpoint impérial formait une prolongement avec le précédent, en tant qu' un récit qui se dévoilait par moments. La voyance n’était pas un phénomène figé ; elle évoluait, s’adaptait, se précisait au fur et à mesure que les siècles avançait. Puis il remarqua un détail qu’il n’avait pas perçu en premier lieu. Certains emblèmes réapparaissaient dans de nombreuses schémas, identiques, généreusement placés dans le même devis transport, par exemple une incantation impénétrable au milieu de quelques guidances. Il les traça du doigt, les isolant du restant du texte, recherchant à en contenir le sens. La voyance se livrait rarement directement, préférant se étouffer dans les archétypes et les coïncidences apparentes. Ce qu’il découvrit le fit frissonner. Ces emblèmes n’étaient pas de quelques signaux. Ils formaient un prénom. Un surnom qu’il ne connaissait pas, mais qui, il en était sûr, détenait la clef de tout ce qu’il consignait depuis des semaines. La voyance ne l’avait jamais conduit dans une navigation sans prétexte. Et cette nuit-là, il s'aperçut que sa place au sein du palais ne se résumait pas à celle d’un archiviste. Il était devenu le gardien d’un religieux qu’il lui fallait sans plus attendre déborder.

Les couloirs de la Cité Interdite s’étendaient sous la explication tamisée des lanternes, leurs murs ornés de soieries et de peintures murales agent les gloires confiées de l’Empire. Mais pour Jian Wen, ces fresques ne racontaient qu’une vérité incomplète, une histoire dont un chapitre avait existé effacé. La voyance, par les songes de l’Empereur, lui avait dévoilé l’existence d’un pseudonyme interdit, une empreinte que les siècles et le silence n’avaient pas ardemment réussi à en revenir. Les rouleaux poussiéreux qu’il avait retrouvés n’étaient pas des archives ordinaires. Ils portaient les fournisseurs d’un récit brisé, d’un souvenir que l’histoire officielle avait refusé de continuellement entretenir. La voyance, inscrite dans les objectifs impériaux, l’avait conduit jusqu’à cette devinette, l’obligeant à mélanger les énoncés d’un passé oublié. Les schémas, alors même que cryptiques, évoquaient un espèce humaine autrefois proche du trône, un préconiser dont les facultés dépassaient l'ordinaire liaison humaine. Certains l’avaient maîtrisé comme un sur la réserve, d’autres comme une intimidation. La voyance, en fonction de ces dossiers, l’aurait rendu capable de embrasser au-delà du destin, de prévoir les dangers bien premier plan qu’ils ne se montrent. Mais cette sentiment avait fini par le condamner. Son pseudonyme avait existé banni, ses marques effacées des histoires officielles, et pourtant, la voyance refusait de l’abandonner à l’oubli. Ses voyances réapparaissaient dans les songes du despotique, comme par exemple si ses énergies cherchait encore à rimer distinguer, à conjurer justice ou à inspirer d’un devoir instant. Jian Wen replongea dans ses propres rouleaux, scrutant les envies qu’il avait consignés avec une circonspection nouvelle. Il comprenait désormais que la voyance ne lui montrait pas seulement un fragment du passé. Elle lui révélait un malheur qui planait encore sur l’Empire. Les voyances de l’Empereur n’étaient pas de simples échos d’une histoire préhistorique. Elles étaient un mémoire. L’homme effacé n’avait jamais cessé d’exister. Jian Wen parcourut les derniers signes fabriqués sur le parchemin traditionnel. Ils ne décrivaient ni un complot, ni une trahison, mais une disparition intentionnelle, orchestrée pour assister un croyant que individu ne devait incorporer. La voyance, en ramenant ces chroniques à la surface, brisait le borne du silence imposé par les temps précédentes. Le scribe sentit un frisson le bâtonner. Il savait dès maintenant que ces révélations ne s’arrêteraient pas tant sur le plan que la certitude ne serait pas révélée. Et dans le silence du palais, alors que le vent nocturne s’infiltrait entre les paravents de soie, il s'aperçut que la voyance venait de lui confier une responsabilité dont il ne pourrait plus se empécher.

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